Sujet: PICARD Charles A lphonse Marie Césair et DE CONTI ? 1763/1769

Patronymes concernés: PICARD, PICARDFLEURY

Par Youky51 - le 2009-06-14 08:12:59 - Signaler ce message au modérateur - Répondre

Origine de la Famille
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L'origine de la famille est enveloppée d'une certaine obscurité, tous les papiers de mon grand-père ayant été perdus dans le naufrage de la Méduse.

Ce que je savais, dans mon enfance, c'est que mon aïeul était né à Paris, rue de Buci, en 1763, qu'il avait fait d'excellentes études après lesquelles il s'engagea dans un régiment de chevaux-légers du roi, et qu'il quitta l'armée, après le 18 Brumaire, dans le grade de lieutenant-colonel.
Le nom du Prince DE CONTI revenant sans cesse dans les causeries familiales, je demandais un jour à mon père quel rôle il avait joué dans notre histoire. Embarrassé par mes questions, il me répondit que le Prince DE CONTI avait été le bienfaiteur de la famille, que mon grand-père, orphelin dès sa naissance, avait été élevé par lui, qu'il lui avait fait donner une instruction solide, après quoi il l'avait fait engager dans un régiment de chevaux-légers.
Les dures épreuves par lesquelles j'étais passé durant les quatre premières années de ma navigation, avaient formé mon esprit et trempé mon caractère. À dix-huit ans, j'étais un homme et je commandais à des hommes : on m'avait confié le service de lieutenant à bord du trois-mâts 'Le Robur', de Nantes. Mon père me trouva alors mûr pour les confidences.
Pendant mon séjour à Noirmoutiers, avant mon départ pour l'île Bourbon, il éclaircit un peu le mystère que je ne parvenais pas à comprendre, laissant à ses sœurs, plus àgées que lui, le soin de me renseigner davantage. Mais l'une était au Sénégal et l'autre à Bourbon. C'est vers cette dernière que je connaissais pas encore, qu'il se décida à m'envoyer.
Tout ce que je sus de mon père, c'est que mon trisaïeul paternel était un officier du Régiment de Picardie, qu'il avait une fille d'une grande beauté que le Prince DE CONTI avait remarquée, et que ma bisaïeule mit au monde, rue de Buci à Paris, en 1763, un fils qui fut enregistré sous le nom de PICARD, pendant que son père et son grand-père guerroyaient en Allemagne contre les Autrichiens.
Ma bisaïeule mourut peu de temps après ses couches. Mon grand-père élevé par le Prince DE CONTI reçut une instruction solide dans l'un des meilleurs collèges de Paris, où il eut pour condisciple et ami MARET, qui devint Chambellan de NAPOLEON 1er et fut créé ensuite Duc DE BASSANO, lequel le mit plus tard en relation avec le Baron PAIN, Secrétaire de l'Empereur, qui fut un des plus fidèles amis de mon grand-père.
Ses études terminées, mon grand-père s'engagea dans un régiment de chevaux-légers du Roi. Il, capitaine lorsque la Révolution éclata.
Le Prince DE CONTI émigra en Allemagne. Mon grand-père passa dans un autre régiment de cavalerie qui faisait partie de l'Armée de l'Est, et fut promu plus tard, par le Général HOCHE, au grade de lieutenant-colonel.
Lorsque NAPOLÉON 1er fit son coup d'état du 18 Brumaire, mon grand-père quitta l'armée.
Cette détermination, son origine, le rendirent suspect. Quoique n'ayant jamais pris part à aucun mouvement politique, il fut néanmoins impliqué dans le complot de Cadoudal en 1803 et dans celui dont on croyait le Duc d'ENGHIEN l'instigateur. Mais prévenu à temps par ses amis le Baron FAIN et le Duc DE BASSANO, il put quitter la France sur un navire qui le conduisit au Sénégal.

Ceci se passait en 1804.

Mon grand-père séjourna seul en Afrique pendant plusieurs années, laissant sa famille à Paris où il s'était marié en 1799, avec la fille d'un compagnon d'armes, dont il deux enfants : Charlotte et Caroline.
Sa première femme, dont la santé avait été ébranlée par les émotions violentes qu'elle avait lors du départ de mon grand-père, mourut en 1809. La nouvelle de sa mort parvint au Sénégal six mois après. Mon grand-père se trouvait alors dans le Soudan où il tentait de découvrir les sources du Niger. Malgré le danger qu'il courait en revenant à Paris, il s'embarqua pourla France, et-il réussit à dépister les agents de FOUCHÉ en changeant de nom.
Le séjour de six ans qu'il venait de faire au Sénégal, les chagrins et les privations l'avaient complètement transformé. FOUCHÉ et ses agents n'auraient pu reconnaître, dans le citoyen FLEURY,

le Colonel PICARD.
En 1810, mon grand-père se remaria sous le nom de FLEURY et resta à Paris où son ami le Duc DE BASSANO lui avait procuré un emploi de professeur de mathématiques. De ce second mariage, il eut quatre enfants, dont mon père était le troisième. Les événements de 1814 allaient le décider à sortir de sa retraite mais, bien inspiré, il continua à conserver son incognito, le revirement de FOUCHÉ vers le nouveau régime lui commandant la plus grande prudence.
En 1815, le retour de NAPOLÉON de l'île d'Elbe, confirme cet acte de prudence.

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