Le généalogiste successoral - chercheur d'héritier

Quand je déclare être généalogiste, je vois souvent une lueur d'égarement dans les yeux de mes interlocuteurs.

La tâche essentielle qui s'offre au généalogiste professionnel c'est la découverte des héritiers inconnus appelés à recueillir des successions laissées par des parents ignorés. Contrairement à ce que vous pourriez croire, on connaît fort mal sa famille. Chaque jour, il meurt en France ou dans le monde des vieillards solitaires qui ont perdu leurs proches ou négligé depuis longtemps toutes relations avec frères ou cousins. La vie sépare les êtres. Il y a l'immense brassage des populations, aspirées par les grandes villes ou encore qui émigrent. On change de milieu suivant les exigences d'une carrière ou de ses goûts. On se désintéresse de collatéraux avec qui on ne se sent pas d'affinités. Il y a les brouilles de famille, les divorces, les remariages qui sont à l'origine de bien des ruptures. Une nouvelle génération se lève alors qui ne soupçonne même plus l'existence de ceux qui pourtant sont du même sang.

Beaucoup d'entre nous croient connaître leur famille. Mais cette connaissance est limitée et certaines branches leur échappent complètement.

C'est peut-être de l'une d'elles qu'un jour viendra la fortune apportée par le généalogiste!

Comment se fait-il que ceux qui possèdent quelques biens et ne se connaissent plus de parents ne songent pas à faire un testament? Il ne manque pas d'amis fidèles ou d'institutions charitables pour tenter leur générosité! Il serait logique de le penser, mais, voilà, la mort surprend souvent ceux qui croient disposer du temps nécessaire à de tels règlements...

Et puis les vieux ne sont pas seuls à s'en aller, l'heure venue. Il y a toutes sortes d'accidents ou de violences.

Il ne faut pas oublier non plus que beaucoup répugne à penser à leur mort. La rédaction d'un testament leur paraît déjà l'annoncer. Sans compter les avares que l'idée de léguer leurs biens déchire au point de leur faire différer sans cesse l'instant de le rédiger.

Enfin il y a ceux qui passent leur temps à faire et défaire leur testament. Il n'est pas rare que cette obsession aboutisse à un acte complètement nul, faute de conseils autorisés pour l'établir.

[...]

Les successions sont attribuées, à défaut de testament, dans les conditions prévues par le Code Civil :

Aux enfants d'abord. Si certains sont morts antérieurement en laissant des descendants, ceux-ci viennent en leur lieu et place recueillir et se diviser leur part. C'est ce qu'on appelle la "représentation".

A défaut de postérité, l'héritage est attribué aux frères et soeurs, neveux et nièces qu'on appelle dans le jargon juridique, des "collatéraux privilégiés" par opposition aux cousins qu'on appelle "collatéraux ordinaires".

Ceux-ci héritent seulement lorsqu'il n'existe plus, ni ascendants, ni collatéraux privilégiés.

Alors la succession se partage moitié pour les plus proches parents du côté paternel et moitié pour les plus proches parents du côté maternel. Ainsi un oncle maternel peut partager la succession avec des cousins issus de germains paternels.

La parenté se compte en degré. Chaque degré correspond à l'écart d'une génération : un cousin germain est au quatrième degré puisque quatre générations, deux ascendantes et deux descendantes, le sépare du défunt.

On hérite jusqu'au sixième degré seulement.

A défaut d'héritiers, c'est l'Etat qui recueille la succession.

Fréquemment, le notaire connaît certains parents. Mais ils peuvent n'être pas les seuls. Une vérification s'impose, par les soins du généalogiste, sans quoi l'héritage risque être remis en totalité à des gens qui devraient n'en recevoir qu'une partie. Comme la loi laisse trente années aux héritiers éventuels pour se présenter, vous concevez dans quelle insécurité se trouve le notaire qui partage une succession sans être assuré d'avoir rassemblé tous les bénificiaires!

Si vous cherchez un généalogistes successoral, vous pouvez consulter la liste des généalogistes professionnels, clients de GeneaService.